Réunion d'hiver d'Arguis

LA PLUS ANCIENNE RÉUNION DE MOTOCYCLISTES EN ESPAGNE

Une réunion d'un genre très différent

Le meeting d’hiver d’Arguis est marqué par diverses traditions et symboles qui ont accompagné le motocyclisme européen. Ce n’est pas pour rien que la première édition du meeting, qui s’est tenue en 1974, a été rendue possible après une longue et fructueuse relation entre le motocyclisme et le village d’Arguis, qui comprenait des rallyes, des essais, des courses de côte et même un hébergement exclusif pour les motocyclistes.

Médaille de la réunion
La médaille de la rencontre indique l’esprit de la Fête de l’hiver en pictogrammes et est la même pour chaque année, bien qu’elle puisse être mise à jour de temps à autre. La médaille est perforée de sorte qu’un badge “millième” avec l’année de l’édition peut être ajouté chaque année. La médaille peut être achetée le jour de la réunion pour seulement 4 euros. Elle est fabriquée “à l’ancienne”, en fonte, plaquée, vieillie et émaillée.
Première édition Médaille

La réplique en fac-similé de la première médaille du meeting d’hiver d’Arguis est remise avec le droit d’inscription normal et sans frais supplémentaires aux personnes qui participent au meeting sur des motos à quatre temps immatriculées avant le 1er janvier 1986 ou aux personnes qui participent sur des motos ou des cyclomoteurs équipés d’un moteur à deux temps, quel que soit leur âge.

Traditions

Nombreux sont ceux qui, une fois par an, dépoussièrent leur vieux Barbour ciré, démarrent leur vieille moto ou leur side-car et viennent à la réunion.

Nombreux sont ceux qui conservent la première moto qu’ils ont conduite à Arguis, ou une moto similaire, à l’époque où Sanglas, Bultacos, Montesas, Ossa, Vespas, Ducati Mototrans, Laverdas, BMW, Moto Guzzis et peu d’autres choses peuplaient leurs aires de camping. Le voyage à Arguis est uneréunion avec soi-même, un genre de moment qui invite à la réflexion. Pour certains, c’est le rituel d’enfiler à nouveau le Barbour, de démarrer la vieille moto et de partir pour une sorte de voyage initiatique vers les raisons de notre hobby, vers ses racines, vers son essence.

Que ce soit votre premier Arguis ou que vous y soyez depuis 30 ans, la magie d’Arguis est quelque chose de difficile à expliquer, mais unanimement partagée par les dizaines de milliers de personnes qui sont passées par le feu d’Arguis en 40 ans.
La magie d’Arguis est quelque chose de difficile à expliquer, mais unanimement partagée par les dizaines de milliers de personnes qui sont passées par le bûcher d’Arguis en 40 ans. Il y a certaines traditions qui sont très présentes au rendez-vous, et c’est toujours beau de les maintenir année après année, génération après génération, comme un témoin immatériel que se transmettent les différentes générations de motards.

Jouer au Monrepós

Il a toujours été de tradition de faire l’ascension mythique du col de Monrepós lorsque l’ancienne route était en service. Lorsque la nouvelle route a été inaugurée, l’ancienne route a été interrompue en trois points. La tradition était donc de monter jusqu’au tunnel de Manzanera et de prendre une photo, comme si l’on rêvait de profiter à nouveau de l’ensemble de l’itinéraire. Le tunnel est une légende des routes pyrénéennes et un symbole de l’ancienne route du col. Son embouchure nord a été une halte régulière pour les motocyclistes pendant des décennies. Son obscurité profonde accentue encore sa légende. L’accès peut être très difficile par mauvais temps.

Actuellement, les travaux de transformation de l’actuelle N-330 en route à deux voies redonnent, bien que lentement, la splendeur d’antan aux tronçons de l’ancienne route, qui restera une route de service. Cette année, les premiers kilomètres de l’ancienne route de Nueno à Arguis à travers le Congosto del Isuela, avec ses nombreux tunnels, pourront être appréciés.

Participer avec une moto classique, vintage ou un side-car

L’Arguis est un voyage essentiel vers les origines de notre hobby. C’est pourquoi de nombreuses personnes y participent sur des motos anciennes et classiques. Certains reviennent à la réunion avec la première moto à laquelle ils ont participé ou avec une moto similaire. D’autres, amateurs du monde classique, profitent de l’occasion pour la sortir du garage et assister à un meeting qui, par son format, son esprit et son ambiance, s’y prête. On note également une présence notable de participants en Vespas, qu’elles soient modernes ou anciennes.

Le résultat est un merveilleux mélange de vieilles tentes canadiennes et d’igloos modernes, et de BMW GS, Suzuki Vstrom, Triumph Tiger, Kawasaki Z750, Yamaha Fazer et Honda CBF avec des side-cars Ural dans la même zone de camping, BMW et MZ, Bultaco Mercurio, Ossa 250, Montesa Impala, Benelli Sei, BSA B33, Vespa ou Lambretta et même les modestes Puch Cobra ou TZR 80, pour ne citer que quelques exemples courants, prouvant que la technologie évolue, mais que l’esprit demeure.

Il est également courant de trouver des cyclomoteurs, avec lesquels les nouvelles générations viennent à la rencontre.

La Casa Lafoz

On ne saurait parler d’Arguis sans évoquer la Casa Lafoz. Ce bar, représentant de l’hospitalité la plus traditionnelle des Pyrénées aragonaises, est resté tel qu’il était en 1974, lorsque la première réunion hivernale d’Arguis s’est tenue derrière ses portes. Pendant près d’un demi-siècle, il a été l’un des hauts lieux de la rencontre jusqu’à ce qu’il ferme définitivement ses portes en 2021, en raison du départ à la retraite de ses propriétaires. Tout ce qui s’est passé entre ses murs ne peut être expliqué par des mots, c’est pourquoi il reste l’une des références de La Invernal. Une photo à l’entrée s’impose.

Un espace sans frontières : le drapeau français

Lors de la réunion, l’espagnol et le français sont considérés comme des langues officielles. L’une ou l’autre langue peut être utilisée indifféremment.

Depuis ses origines, la rencontre a pour vocation d’être un lien sans frontières.  C’est pourquoi le drapeau français flotte aux côtés du drapeau national, représentant l’amitié entre les supporters des deux côtés des Pyrénées. Mais il signifie bien plus, puisqu’il rend hommage à tous ceux qui viennent chaque année à Arguis depuis des pays lointains.

La présence importante de passionnés français a commencé dans les années 1970, avec la présence permanente d’un groupe important de membres du Moto Club d’Oloron et d’autres organisations françaises.
 De 1975 jusqu’à une bonne partie des années 1980, un groupe de Français apportait chaque année une énorme caisse de sardines dans leur side-car pour la partager avec les personnes présentes. Cette présence est si importante en nombre qu’à certaines occasions, comme lors de l’édition 2014, les fans français en sont venus à représenter près de 50 % du nombre total de participants à la réunion, atteignant 70 % lors de l’édition 2019.

En souvenir de ceux qui ne sont plus parmi nous

Sur le bûcher d’Arguis, “le lieu d’où nous venons et où nous revenons toujours”, un hommage simple a été rendu aux personnes qui ont partagé le même feu. Même des personnes comme l’un des fondateurs de la rencontre, M. Miguel Calvera Cuartero, ont voulu que ses cendres reposent à jamais dans le bûcher d’Arguis. D’autres ont fait leurs adieux pour l’année prochaine et le destin ne leur a pas permis de revenir, comme JC Nokalkorretant, qui a été rappelé par ses amis en jetant un petit souvenir dans les flammes. Le cancer a emporté le journaliste Javier Herrero de Novoa le soir même de la réunion de 2013. Il a promu ce meeting depuis les pages de Motociclismo puis de Fórmula Moto. Arguis l’a pleuré avec une minute de silence interrompue seulement par la clameur de l’incendie.

Chaque année, ceux qui ne sont plus là reviennent vivre dans le cœur de ceux qui ont jadis partagé repas, conversations et amitié autour du feu d’Arguis.

L’édition 2014 a été organisée en mémoire de José Berna et Daniel Lanaspa “Freddy Krueguer”, membres du Moto Club Monrepós décédés cette année-là. En 2019, un hommage a été rendu à Oliva Ara, “alma mater” de la Casa Lafoz.

Déjeuner du dimanche

Avant de prendre le chemin du retour, il faut se rassasier des traditionnels œufs et jambon servis avec du pain de mie.

Il est de tradition que de nombreuses personnes (principalement de Saragosse), en raison de différentes circonstances, ne montent que le dimanche pour se promener autour de la réunion et déjeuner. Si vous envisagez cette possibilité, plusieurs options s’offrent à vous :

  • La Trobada de Migalón (au-dessus de la Casa Lafoz)
  • Bar Restaurante La Yaya Luisa (à côté de l’église d’Arguis)
  • Bar Restaurante Monrepós (à côté de la route, avant de commencer à monter Monrepós)


L'aventure continue... et avec celle-ci, cela fait 51... Comme le temps passe vite !

Le compte à rebours a commencé
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